Dimitri Chostakovitch disait volontiers à ceux qui lui posaient des questions sur sa vie, sa relation, avec le régime totalitaire : « Si vous voulez connaitre ma vie, écoutez mes quatuors ». Effectivement, la musique de chambre favorise les messages les plus intimes, l’expression des émotions les plus profondes. Créées par un nombre limité de musiciens souvent proches du compositeur, présentées devant un public moins nombreux, sans livret « programme » ou orchestration qui font partie constitutive des œuvres à plus grands effectifs, avec malgré tout une discussion possible entre plusieurs voix au timbre singulier : les œuvres de musique de chambre permettent de rencontrer la femme ou l’homme au-delà de sa célébrité. Les deux quatuors et le trio de Smetana écrits à la suite de drames personnels en sont une remarquable illustration. Haydn offre en contrepoint son amour de la joie.
Trio Guimel
Emile Nelissen, violon - Arsène Gerbelot, violoncelle - Mattéo Dhédin, piano
Bedřich Smetana (1824 - 1884): Trio avec piano op 15 en sol Majeur (1855)
Moderato assai – Allegro ma non agitato, Alternativo I, Andante, Alternativo II, Maestoso – Finale : Presto
Joseph Haydn (1732 - 1809) : Trio n°44 Hob. XV 28 en mi majeur (1795/97?)
Allegro moderato - Allegretto - Finale : allegro
